Le retour à la maison
La voiture bien
chargée en sable bien sur (mais aussi, ne gâchons pas notre plaisir, de retour
du Vaucluse outre les sables de Rustrel j'avais une belle cargaison de bons
vins!) on rentre, fini les vacances, reste les souvenirs et un gros travail:
rentrer toute sa récolte dans sa base de données, estimer le nombre de doses
par échantillon, établir et compléter sa liste de doubles, faire sécher les
sables mouillés et parfois même les rincer à l'eau claire car certains récoltés
en bord de mer très mouillés sentent la marée, ce n'est pas toujours agréable.
Pour bien sécher
du sable l'idéal est d'avoir des plateaux genre 'cafétéria' où l'on pourra
étaler son sable au maximum dans un endroit bien ventilé ou mieux au soleil,
plus la surface d'échange est importante plus le séchage sera rapide.
Une petite astuce: si vous craignez quelques miasmes dans un sable ramené de l'Inde ou d'Afrique, une solution aseptisez-le au micro-ondes! Dans un récipient adéquate, en pyrex par exemple mais surtout pas de plastique car le sable fait des points chauds et fait fondre le plsqtique rappidement! versez le sable, humidifiez le avec un vaporisateur et faite cuire à feu doux, quand le sable est sec les bébêtes sont cuites! Attention aux brûlures! l'ensemble par contre est très chaud! Autre précaution faire un essais avec une petite quantité – la chaleur modifiant parfois la couleur!
Là se pose un problème: doit-on expurger de tout débris ses sables? Quand je dis expurger ce n'est pas les laver mais en retirer les divers débris qui sont dans sa récolte, bien souvent débris végétaux, algues ou autre, pour ma part je ne les retire pas, ils sont là parce que la nature les a mis, outre des micro particules végétales on peut y rencontrer des graines, on ne retire pas les coquilles pourquoi retirer les débris végétaux! C'est mon principe, bien sur si le morceau de branche est énorme je le retire, on échangera plus tard du sable pas du petit bois!
Même idée pour
le tamisage quelques graviers de 3 ou 4 mm ne nuisent pas, dans la mesure où
tout l'échantillon n'est pas de cet ordre, là également un peu de discernement
ne nuit pas; il est évident qu'un sable morainique ne peut avoir la finesse des
sables sahariens (il y en a des gros aussi!), et un sable ramassé au pied d'une
falaise de Haute Normandie n'aura pas la granulométrie de celui récolté sur la
dune du Pilat, sachons nuancer et préserver l'authenticité de l'échantillon mis
en collection.
80- Saint Valery sur Somme - plage du Cap Hornu
Il n'empêche que
j'ai parfois tamisé, et de ce fait rentré en collection deux références: un
tamisé et un brut: ceci pour optimiser une couleur ou une texture.
Tunisie - Djerba: sable de la sebkha (marais salants) à gauche tamisé, à droite sable brut
Comme vous
pouvez vous en douter le matériel est relativement restreint, quelques bacs ou
plateaux pour le séchage, un tamis avec une maille de 3mm, les mêmes bouteilles
que celles utilisées pour la récolte, un entonnoir plus grand que celui de
terrain, des étiquettes autocollantes ou des feutres indélébiles pour
référencer ses doubles et des caisses pour ranger les dits doubles et bien sur
ses récipients préférés pour mettre en collection sa récolte.
Stock de sables en double en attente d'échange!
- à suivre………